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Romans comiques
17 mars 2020

Romans comiques!

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Dans ces temps moroses de confinement, on a d’autant plus besoin de romans comiques, il me semble, donc voilà, j’ouvre un blog entièrement consacré à l’écriture romanesque comique.

Les premiers messages ont été repris de mon ancien blog sur l'écriture théâtrale. Il s’agit de mon troisième blog intitulé La Tête A Rire, donc je persiste et signe, j’aime sourire lorsque je lis un roman ou une pièce de théâtre !

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16 mars 2020

« Fuir Pénélope », Denis Podalydès

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Un roman comique écrit par un homme de théâtre, donc j'aurais dû aimer, mais non, je n'ai pas été emballée, j'ai même décroché au milieu. 

C'est dommage, parce que c'est pas mal écrit, mais il ne se passe pas assez de choses pour moi, juste les étapes foireuses d'un tournage à l'étranger. 

Sujet qui aurait pu m'intéresser, mais à part les descriptions du héros qui a le trac les premiers jours du tournage qui sont marrantes, je n'ai pas trouvé qu'il y avait des masses de choses qui se passaient, juste la description dans des chapitres très courts d'un tournage par une équipe pas au niveau, les lamentations du héros à propos d'une relation sentimentale qui vient de finir et je ne sais pas pourquoi l'auteur a voulu, à chaque fois qu'il mentionne le nom d'un personnage, le caractériser en même temps, ce qui donne des associations telles que Juan l'Exaspéré, Juan l'Obscur, Yorgos le Bouillant, Yorgos le Très Aimant, Yorgos le Furieux, Themis la Bafouilleuse, Themis l'Indifférente, Reina la Bienveillante, Reina la Souriante, Marianne la Disparue, Marianne La Lointaine... procédé que j'ai trouvé énervant à la longue. 

Il manque un peu de conflit ou les personnages sont peut-être trop gentils, trop sympathiques ? Un autre fil directeur qu'une chronologie de moments foireux aurait été bienvenu. Enfin c'est ce que j'ai ressenti. 

12 mars 2020

« Entretiens avec le professeur Y », Céline

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Ce livre est très marrant à lire. Moi qui aime les textes un peu zinzin, les personnages névrosés, on peut dire que là, j'ai été servie ! Je l'ai lu les yeux écarquillés.

C'est un coup de gueule clownesque de Céline contre la vente des bouquins en supermarché, le plagiat, la nécessité de jouer le jeu quand on est auteur, de livrer de soi-même pour faire de la pub, créer le buzz... Le délire d'un auteur vraiment énervé qui parle de sa contribution à la cause littéraire (sans parfois trop de modestie) devant un pauvre gars qui essaie de l'"interviouwer" comme il dit. Au cours de cette "interviouwe" en forme de monologue excité, pas mal de thèmes sont brassés, tellement nombreux qu'il est difficile de tous les évoquer, il faut lire le bouquin.

A lire même deux fois, car personnellement j'ai été tellement surprise de lire un tel texte sous la plume de Céline que je n'ai pas tout assimilé. 

Parfait pour ceux qui s'intéressent à l'écriture et à la littérature. C'est avec plaisir que je verrais une adaptation de ce texte sur scène, tout à fait mon style de récit.

11 mars 2020

« E = mc2 mon Amour », Patrick Cauvin

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Ce livre, publié en 1977, a connu un grand succès. Il a eu l'air de marquer pas mal de lecteurs dans leur jeunesse, mais à tout âge, on peut le lire, car l'écriture est amusante.

L'histoire est assez simple en fin de compte, la rencontre entre deux surdoués de 11 ans. Il y a Daniel, qui vient d'un milieu modeste et est passionné par le cinéma américain, et Lauren qui vient d'un milieu plus privilégié et aime Racine. Tous deux se sentent inadaptés du fait de leur intelligence supérieure, et quand ils se rencontrent, ils ont à peine posé les yeux l'un sur l'autre que c'est le grand amour. Les adultes voient leur relation d'un mauvais oeil, bien entendu, et aimeraient bien les séparer.

C'est un récit à deux voix, un chapitre pour lui, un chapitre pour elle, et la manière de s'exprimer des deux est drôle. Le fait qu'ils soient tous les deux surdoués fait toute l'originalité de ce livre. Leur escapade à Venise à la fin est un peu invraisemblable, mais cela n'a aucune importance, on marche malgré tout.

Un bouquin pas très long, un peu plus de 200 pages, qui doit inciter à la lecture quand on le lit dans son adolescence, je pense.

A regarder sur Internet, il y a une suite, sortie en 1999, intitulée Pythagore, je t'adore. A voir donc. 

9 mars 2020

« Nouvelles du paradis », David Lodge

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Un roman de David Lodge que j'ai acheté à cause du titre qui m'intriguait.

N'ayant pas lu la quatrième de couverture avant de le commencer, je ne savais pas trop à quoi m'attendre et tout au long du récit, j'ai eu du mal à comprendre quelle histoire l'auteur voulait raconter. Pour moi, il y a deux livres dans ce bouquin, ce qui fait que je n'ai jamais adhéré.

L'histoire : Bernard se rend à Hawaï pour rendre visite à sa tante Ursula qu'il n'a pas vue depuis des années et qui est atteinte d'un cancer et est en fin de vie. Il persuade son père de l'accompagner, car il n'a pas non plus vu sa soeur depuis des lunes. Les billets d'avion étant plus avantageux par le biais d'un voyage organisé, ils se retrouvent à faire partie d'un groupe touristique, mais une fois sur place, ils quittent le groupe, le père de Bernard est renversé par une voiture, et Bernard passe son séjour à se partager entre le lit d'hôpital de sa tante et celui de son père, tout en découvrant l'amour (avec la femme qui a renversé son père).

La situation promettait beaucoup, mais le fait que le père et le fils fassent partie d'un voyage organisé sans vraiment en faire partie est peut-être ce qui cloche, on se sent toujours entre deux eaux, entre deux genres, le comique et le plus sérieux, et je n'ai pas trouvé que les problèmes pratiques et existentiels de fin de vie se mariaient très bien aux soucis superficiels de gens en vacances. 

De plus, on a des passages qui détonnent complètement avec le ton du roman, notamment des questionnements théologiques assez copieux (Bernard ayant été prêtre), des informations explicatives sur le tourisme qui tombent un peu comme un cheveu sur la soupe, des extraits de lettres que les vacanciers du groupe envoient à leurs familles qui manquent un peu d'intérêt, bref, tout ça part un peu dans tous les sens selon moi.

J'ai même décroché les trente dernières pages car le problème de présenter des personnages secondaires en début de roman et de les ignorer pendant une grande partie du livre, c'est qu'on ne sait plus qui est qui quand on en reparle à la fin.

Pour résumer, un roman soi-disant comique qui n'a pas fonctionné pour moi.

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8 mars 2020

« Immortelle randonnée », Jean-Christophe Rufin

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Roman comique, j'entends? Non, pas vraiment un roman comique, mais un roman qui m'a fait sourire.  J'ai trouvé ce compte-rendu de ce pèlerinage à Compostelle amusant.

Tous les ingrédients d'un bon livre y sont pour moi : tout d'abord un sujet qui n'a pas été mille fois traité, un auteur qui ne se prend pas trop au sérieux et une bonne dose d'humour qui n'empêche pas des réflexions plus profondes. 

C'est un récit qui se lit très facilement et n'est pas ennuyeux, une tâche a priori pas évidente quand on décide de retranscrire les aventures d'un périple à pied. Il ne s'agit pas d'un carnet de route relatant minutieusement le déroulement d'un voyage, ce qui aurait pu me faire décrocher, mais une retranscription assez libre d'impressions faites au cours d'un parcours. On y parle de la clochardisation du pèlerin, des motivations de ceux qui choisissent de faire un tel pèlerinage, du nouveau système de valeurs qui se crée.

Certaines rencontres faites par l'auteur sont assez marrantes, comme cet homme qui en est à son quatrième pèlerinage et qui semble davantage s'intéresser aux endroits où il pourra laver son linge qu'au parcours lui-même. Il y a aussi cet Allemand plus âgé qui semble mystérieusement toujours aller plus vite que l'auteur, mais aussi des autochtones entièrement dévoués à la cause, bref on y croise une panoplie colorée de personnages.

Le coté déphasé du pèlerin m'a fait rire. J'y ai vu des parallèles avec la condition de l'artiste, celui qui passe des heures à s'écarter du monde pour tenter de cerner ce qui se passe en lui.

Ce n'est pas un livre écrit pour faire rigoler, mais j'ai trouvé le ton amusant et léger. Une lecture agréable, je conseille.

7 mars 2020

« Bonjour, Jeeves », P.G. Wodehouse

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Un roman qui fait partie de la série écrite par l'écrivain britannique P.G. Wodehouse sur les aventures de Bertie Wooster et de son valet Jeeves. Quand on mentionne roman comique, on parle toujours de cet auteur et de sa série des Jeeves.

C'est le premier que je lis, et malheureusement pas le premier de la série, ce qui fait que j'ai eu des difficultés à rentrer dans l'histoire, les personnages n'étant pas décrits dans ce volume (ont dû sûrement l'être avant). Ne connaissant rien sur ce tandem et n'ayant pas vu les adaptations au cinéma, j'ai eu du mal à me faire une idée de l'âge de Bertie.

Mais c'est sympa à lire, bien que les enjeux dont on parle ne soient pas très angoissants : le vol d'un pot à crème, le vol d'un casque à gendarme, la disparition d'un carnet... Peut-être un tantinet daté, j'en sais rien (écrit en 1936).

Est-ce que j'ai ri ? Euh non, pas vraiment. Souri ? Pas trop non plus, car je n'ai pas trouvé les situations assez compromettantes.

Dans les deux romans comiques de Tom Sharpe, Wilt1 et 2 (dont je parlais il n'y a pas longtemps), le stress du héros était plus facile à comprendre, car il était soupçonné d'avoir tué sa femme, d'être impliqué dans des activités terroristes. Ici, c'est beaucoup moins sensationnel, plus des petites embrouilles de la vie, et il m'a fallu bien 100 pages pour me mettre dans le coup, mais l'écriture est amusante, on ne s'ennuie pas pour autant.

Ce bouquin est une bonne illustration du genre, de la farce comique légère, on va dire,  et je vais en lire un autre pour me faire une meilleure idée de cette série. Je vais commencer cette fois par le premier, car ne pas savoir qui sont les personnages n'aide en rien la lecture.

5 mars 2020

« Le motif dans le tapis », Henry James

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Nouvelle d'Henry James, très chouette à lire. Un texte qui n'a pas pris une ride, pourtant publié pour la première fois en 1896.

C'est l'histoire d'un écrivain qui laisse entendre à un critique un soir qu'il est stupéfait de voir que personne n'a encore jamais réussi à percer le grand message de son œuvre. Piqué de curiosité, voilà ce critique qui se replonge obsessionnellement dans tous les écrits de l'écrivain, à la recherche du grand message en question, s'engageant même dans une sorte de compétition avec un autre critique après lui avoir fait part de leur conversation.

Il s'agit d'un texte assez comique sur l'obsession. Pas une farce légère, quelque chose de plus profond et d'intelligent. Bien vu. 

4 mars 2020

La série Wilt

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Quand on cherche à lire des romans comiques, on tombe assez vite sur la série Wilt de Tom Sharpe.

Il y a cinq bouquins si j'ai bien compris et je n'ai lu que les deux premiers pour le moment, mais j'avoue qu'après une lecture d'un roman sérieux, se plonger dans un Wilt fait du bien, offre un bon moment de distraction. J'ai préféré le premier au second.

Wilt 1 :  Ou comment se débarrasser d'une poupée gonflable et de beaucoups d'autres ennuis. Le titre annonce bien la couleur. Wilt est un professeur un peu fade qui n'est pas très heureux dans sa vie de couple ou dans son boulot d'enseignant. Lorsqu'on fait sa connaissance, il formente même le projet, en promenant son chien, de tuer sa femme. 

Dans Wilt 1, il est invité avec sa femme à une soirée chez leurs voisins. L'hôtesse, très libérée sexuellement, décide de prendre Mrs Wilt sous sa tutelle et voilà qu'une poupée gonflable fait son apparition...  poupée qui va se retrouver dans les mains de Wilt... qui va chercher à s'en débarrasser... va l'habiller avec des vêtements appartenant à son épouse pour pouvoir la mettre dans sa voiture sans trop attirer l'attention... et va la faire tomber dans un trou près du collège où il enseigne.

Bref, suite à une dispute, Mrs Wilt a déserté le domicile familial et est introuvable, et lorsqu'on aperçoit une forme vaguement humaine portant ses habits au fond d'un trou, il n'en faut pas plus à un inspecteur de police pour suspecter qu'il a trouvé Mrs Wilt et que son mari l'a probablement tuée. L'interrogatoire entre Wilt et l'inspecteur qui ne croit pas une seconde à ses explications est tordant.

Wilt 2 :  Comment se débarrasser d'un crocodile, de terroristes et d'une jeune fille au pair. Mr et Mrs Wilt ont maintenant quatre filles, des quadruplées. Vient s'ajouter une fille au pair allemande qui loue une chambre dans leur nouvelle maison. Au boulot ce n'est pas le pied pour Wilt car il y a un film un peu osé impliquant un crocodile qui circule et on lui demande des comptes et, à la maison, ce n'est pas très relaxant non plus, car la jeune fille au pair s'avère être une terroriste. Bref, Wilt est encore plongé dans une histoire qui le dépasse complètement.

Il ne faut pas être trop prude pour apprécier ces deux romans, mais les aventures de ce personnage plongé dans des histoires de plus en plus abracadabrantes sont amusantes, une vraie bouffée de fantaisie. Pour les amateurs de romans délirants.

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